En route pour le bout du monde (19 novembre – 7 décembre)

Le 19 novembre, nous faisons un petit détour pour aller voir une forêt pétrifiée. Ne vous attendez pas à voir une vraie forêt, ici pas un arbre, mais une steppe à perte de vue.

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Ici et là, quelques troncs gigantesques sont disséminés sur le sol, ainsi que des débris de bois par milliers.

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Il s’agit d’araucarias qui poussaient en même temps que les dinosaures, il y a environ 100 millions d’années ! Ces arbres sont tombés suite aux vents extrêmement violents qui sévissent en permanence dans la région.

Ils ont été recouverts de cendres volcaniques. La silice s’est introduite dans le moindre interstice, empêchant leur décomposition, et peu à peu les a littéralement pétrifiés. Ce sont donc des pierres, le moindre fragment pèse sacrément lourd, mais avec l’aspect du bois. On se balade seuls dans ce paysage lunaire, en ayant peur que les filles ne s’envolent tant le vent est fort, au milieu des guanacos qui sont ici chez eux.

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Le lendemain, notre route vers le Sud nous mène à San Julian, où nous pouvons admirer la réplique du Victoria, le bateau de Magellan qui a fait une longue escale ici lors de son tour du monde. Malheureusement, il est fermé au public pour rénovation et nous ne pourrons pas le visiter.

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Les jours qui suivent se ressemblent : école, route… En Patagonie, les points d’interêt ne se comptent pas par milliers, et nous décidons d’avancer. Sur le bas-côté de la route, les déchets sont rares, ça n’a rien à voir avec ce que nous voyions au Pérou et en Bolivie. En revanche, partout le long des route et jusqu’à la mer, des sacs en plastique et des bâches sont accrochés aux fils barbelés ou aux buissons d’épineux et volent au vent. Clairement, ces déchets sont arrivés là par accident, arrachés à leur vie paisible par le vent. Nous aussi nous devons nous méfier pour ne rien perdre à chaque fois qu’on ouvre la porte…

Nous croisons de nombreux puits de pétrole, avec leur gigantesque machine à balancier en fonctionnement, sans pour autant la moindre infrastructure autour. L’Argentine est autosuffisante en pétrole et un tiers de sa production provient du coin.
Nous trouvons un soir un endroit pour dormir qui semble être le seul à l’abri sur des centaines de kilomètres. Nous sommes dans une cuvette herbeuse, non loin de moutons et d’autres animaux plus sauvages.

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Le 22, nous passons la dernière grande ville de la région, Rio Gallegos (prononcez « Rio Gachegos », à l’argentine), et dormons à la Laguna Azul. Nichée au fond d’un large cratère entouré de falaises, ce lac aux eaux vert foncé sera notre lieu de balade du lendemain.

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C’est devenu une habitude, Camille et Rosalie tentent de battre leurs records de ricochets. Attention à ne pas avancer trop au bord de l’eau, ça tombe à pic et elle est à moins de 8 degrés ! On y croise d’énormes lièvres, des ibis et des oies sauvages, ainsi que plein de voyageurs ! Le soir nous dînerons donc dans le camping-car avec Aurélien et Isabelle (de l’Oise), Christophe et Mathilde (de Paris) et Ralph et Uli (d’Allemagne). Nous avons tous des itinéraires comparables et nous les recroiserons probablement. Pendant ce temps, les filles regardent un film dans le petit camion rouge de leurs nouveaux copains, Loup et Charlie.

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Dimanche 24, nous quittons l’Argentine pour la troisième fois et arrivons au Chili. Nous savons que tous les produits issus du sol, des plantes et des animaux sont formellement interdits, et que les douaniers peuvent être extrêmement stricts. À part bien sûr le contenu du frigo, certains se sont fait confisquer leurs coquillages, colliers de graines, souvenirs en bois, fossiles, fleurs séchées, voire même, paraît-il : pulls en laine, ceintures en cuir, bidons d’essence, cloisons en bois…!!! On a du mal à y croire, mais c’est quand même l’occasion de faire un bon tri dans les cailloux, plumes et coquillages. Pendant que Guillaume camoufle les arcs et flèches dans la soute, chaque fille prépare deux sacs de souvenirs : un à cacher dans un coffre secret et un à donner si nécessaire, en mimant une tragique affliction ! Nous n’aurons pas besoin de tester leurs talents de comédiennes, les douaniers se sont contentés de notre carotte, notre citron et deux œufs, sans vraiment fouiller !

Puis nous embarquons dans un grand ferry pour traverser le détroit de Magellan. C’est l’occasion d’admirer de haut la réparation de notre lanterneau en scotch et carton. C’est bon, tout tient bien, et nous n’aurons pas la moindre infiltration malgré les quelques averses que nous essuierons avant la réparation.

Après le débarquement, nous voici en Terre de Feu ! Une bonne centaine de kilomètres plus loin, nous repassons une autre frontière pour retourner en Argentine. Vous suivez ? Avec un planisphère, c’est plus simple à comprendre… Les premiers 100km sur la partie Argentine de l’archipel de Terre de Feu sont quasi désertiques. Nous longeons l’océan Atlantique sur un territoire de steppes vallonné, constitué d’immenses estancias où paissent moutons et guanacos.
Puis, en quittant la côte, les plaines laissent soudainement place à un splendide paysage de montagne et de forêt. Le contraste est saisissant.

C’est là que nous nous arrêtons pour la nuit, à Tolhuin, dans un camping où nous retrouvons par hasard, comme tous les soirs depuis trois jours, la famille de français en camion rouge (les Furgoneta). Ce camping est posé au bord d’un immense lac, entouré de montagnes. Le propriétaire est un artiste qui depuis 28 ans récupère des matériaux et objets cassés afin de leur donner une deuxième vie. Il a construit des œuvres d’art mais surtout une immense aire de jeux à base de palettes, cordages et plaques de plastique ou de métal… dans laquelle les filles passeront de bons moments, en particulier dans la tyrolienne qui passe à quelques centimètres au-dessus d’un bassin. Mieux vaut ne pas essayer au-delà d’un certain poids, les ados finissent tous les fesses dans l’eau !

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Après ces émotions, nous reprenons la route, nous ne sommes qu’à 100km d’Ushuaïa ! En longeant le lac puis les cours d’eau, nous remarquons de vastes zones où les arbres sont morts, troncs dénudés et branches arrachées, comme si une tempête avait tout dévasté sur son passage.

Cette destruction massive est en fait l’oeuvre d’une espèce animale introduite ici par l’homme dans les années 1940 pour le commerce de sa fourrure : le castor du Canada. Pas de chance, il ne s’est pas développé comme prévu : sa fourrure est de moindre qualité que ses cousins du grand nord et donc non exploitable! C’est une véritable catastrophe écologique et nous aurons l’occasion d’en voir les stigmates à de nombreuses reprises en Terre de Feu. D’autres arbres sont eux envahis par un lichen vert et abondant surnommé ici la barbe de Saint-Antoine.

La barbe du vieux

À mesure que nous approchons d’Ushuaïa, le soleil se couche de plus en plus tard, à 22h largement passées, et c’est difficile de ne pas trop décaler le coucher des filles. Côté paysages, nous voyons s’élever la cordillère Darwin, cordon montagneux le plus au sud de la cordillère des Andes. Les sommets sont enneigés, malgré une altitude moyenne assez basse.

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Nous n’attendons rien de précis de « la ville la plus australe au monde », car les récits décrivent une ville plutôt morne. Première surprise : elle est bien plus grande que ce que nous imaginions et s’étend tout autour de la baie du canal de Beagle. Comme le détroit de Magellan, ce canal, à seulement 150km au nord du cap Horn, relie l’océan Atlantique et l’océan Pacifique. Les premiers quartiers que nous traversons n’ont rien de pittoresque : nous n’avions pas imaginé que ce serait autant industrialisé. Abstraction faite de la vaste zone industrielle et du port de commerce jonché de containers, Ushuaïa nous surprend d’abord par sa topographie. La ville s’est développée entre le canal de Beagle et la montagne.

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Les rues du centre sont très pentues, les maisons des quartiers nord s’accrochent à la montagne, cachées dans la forêt qui constitue un excellent abri dans les conditions météorologiques souvent extrêmes. Malgré le boom économique et démographique, la ville a conservé un peu de son charme avec ses maisons colorées en tôles ou en planches de bois.

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Ushuaïa a été une très bonne surprise, nous nous y sommes beaucoup plu et y sommes finalement restés une bonne semaine ! La plupart du temps, nous allions nous garer pour la nuit à l’aéroport, bâtiment en bois sur une presqu’île depuis laquelle on a une vue incomparable sur le canal, sans nuisances puisqu’il n’y a pas d’avion la nuit.

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Chaque jour nous avons rencontré ou retrouvé des français déjà croisés plus tôt : les Furgoneta, les A2dans1T4, les Duthoy du monde, les Cap à quatre, les 8 pieds sur Terre, les Des boussoles et nous… Il nous manque définitivement un nom de voyageurs pour nous présenter !!

Lors de la première journée, nous avons découvert la ville, l’Alliance française où nous devons recevoir notre nouvelle fenêtre de toit deux jours plus tard, ainsi que sa bibliothèque. Les filles empruntent des Tomtom et Nana et des Max et Lili, ça leur rappelle la maison (clin d’œil familial à Pascale !). Nous nous promenons sur le front de mer, découvrons l’épave du St Christopher et le monument aux morts de la guerre des Malouines. Cette guerre fit de nombreux morts entre avril et juin 1982, et fut remportée par le Royaume Uni. C’est pourquoi les îles figurent maintenant sur nos cartes en tant que Falklands Islands. Néanmoins, le dossier est loin d’être refermé en Argentine : régulièrement on peut voir des panneaux le long des routes « Las Malvinas son Argentinas. »

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Après un détour par l’aire de jeux, nous dégustons un excellent goûter dans une ancienne épicerie emblématique de la ville, ouverte par un Libanais au début du XXe siècle, où nous faisons la connaissance de Véronique et Arnaud et de leurs enfants Sarah et Thomas. Les enfants accrochent bien, nous irons dîner deux fois dans leur appartement de location dans la semaine !

Au lendemain de notre arrivée, nous montons au glacier Martial qui surplombe la ville. Nous marchons à peine deux heures, nous retrouvons à 600 mètres d’altitude, où les sommets sont encore recouverts de neige malgré l’été qui approche.

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C’est une jolie randonnée que nous finirons au retour sur les fesses pour tenter de descendre en luge… sans luge ! Le résultat (avec une bonne bataille de boules de neige en plus) n’est pas très probant et nous sommes trempées !!

Lors de ces quelques jours, nous aurons aussi l’occasion de visiter le musée maritime, qui est situé dans l’ancien bagne. Plus que par la vie des indigènes qui vivaient là (avant d’être exterminés), ou par les bateaux des premiers explorateurs, les filles sont très intéressées par les biographies de quelques prisonniers et par leurs conditions de vie !

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Nous pouvons aussi observer une réplique du Phare du Bout du Monde, qui est littéralement au bout de la Terre de Feu, et qui inspira le récit de Jules Verne.

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Le 29 à l’heure prévue, Guillaume réceptionne notre nouveau lanterneau à l’Alliance Française. Merci belle-maman pour l’envoi ! Il sera passé par Philadelphie, Louisville, Miami, Santiago et Buenos Aires avant d’arriver ici ; pour le bilan carbone, on repassera… Guillaume le montera le lendemain avec Aurélien pendant que sa copine Isabelle est assaillie par les filles !

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Sur leurs conseils, nous allons faire une belle balade le long du canal de Beagle, à Playa Larga. Nous avons une magnifique vue sur la ville, l’océan Atlantique, les montagnes enneigées au loin.

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Nous traversons des forêts et des prairies et nous arrêtons pour goûter le long d’une rivière pittoresque, juste avant qu’elle ne se jette dans la mer. Les arbres les plus exposés poussent littéralement à l’horizontale, couchés par le vent implacable.

Les autres sont par endroit recouverts de grappes de petits champignons parasites, oranges, spongieux et alvéolés, les cyttarias. Les troncs, très noueux, portent les stigmates de leurs invasions année après année.

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Prises de pitié, nous en faisons tomber quelques-uns à l’aide d’une gaule comme quand on ramasse les pommes en Normandie aux vacances de la Toussaint.

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Nous apprendrons plus tard que ces champignons sont comestibles et légèrement sucrés, promis on goûtera si on en recroise ! Avant de faire demi-tour, nous apercevons au loin le Phare des éclaireurs (en français dans le texte !) sur un piton rocheux.

Pour clore notre semaine, et après une messe locale à l’occasion de l’entrée en Avent, nous allons passer deux jours au parc national Tierra del Fuego, vaste réserve parcourue de sentiers de randonnées. Nous roulons jusqu’au bout de la Ruta 3 que nous suivions tour de même depuis Buenos Aires, 3000km plus au nord !

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Nous y faisons quelques petites balades, en particulier au bord de la baie de Lapataia depuis laquelle on aperçoit le Chili.

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Nous avons aussi l’occasion d’aller voir des barrages de castors, et la chance d’en apercevoir quelques-uns de loin alors qu’habituellement ils ne sortent que la nuit !

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Après avoir fait une dernière balade pour aller voir la petite cascade sur le Rio Pipo, il est temps pour nous d’aller récupérer le linge avant de reprendre la route vers le nord dès le lendemain.

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L’histoire de la Terre de Feu est fascinante. Son nom lui a été donné par Magellan en 1520, quand il découvrit ses littoraux et ses reliefs sur lesquels brûlaient les nombreux feux des tribus amérindiennes installées là depuis 12 000 ans. Trois cents ans plus tard, le voyage d’exploration scientifique du navire britannique Beagle (1831-1836), dirigé par le jeune capitaine FitzRoy, devait principalement porter sur l’établissement de cartes géographiques détaillées du sud de l’Amérique du Sud, pour le compte du ministère de la marine. Darwin n’était alors qu’un étudiant de 22 ans et fut invité à rejoindre le navire en tant que simple compagnon, après que FitzRoy ait expressément demandé à être accompagné à bord par un intellectuel qui puisse lui faire la conversation. C’est ainsi qu’on retrouve un peu partout en Amérique du Sud, et surtout en Patagonie et Terre de Feu, les noms de FitzRoy et Darwin : montagnes, villes, rivières… Nous qui avions eu le sentiment après notre séjour aux Galápagos que c’est là-bas que Darwin avait élaboré sa théorie de l’évolution ! C’est en fait un condensé de toutes ses observations de naturaliste lors des nombreuses escales du Beagle autour du globe.

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Juste quand nous quittons Ushuaïa, tout contents d’avoir enfin un lanterneau neuf sur le toit, nous recevons un caillou sur une vitre latérale qui se brise en mille morceaux ! Quelle guigne ! Quelques bouts de scotch pour consolider tout ça et on est bon pour passer une journée à Rio Grande pour faire réparer la vitre ! Ça sera à nouveau l’occasion de rencontrer de nombreux français, et surtout de fabriquer une magnifique crèche en carton que nous scotchons sur les vitres, faute de place !

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Après cette petite mésaventure, nous recroisons aussi Armando, notre ami mexicain que nous avions vu plusieurs fois au début du voyage, de Nazca à Uyuni en passant par Cuzco. Nous savions que nous allions le croiser aujourd’hui et le guettions, alors nous nous arrêtons chacun sur notre bas-côté pour discuter un moment, mais il faut reprendre nos routes respectives, qui ne se recroiseront probablement plus. De notre côté, nous quittons pour quelques temps l’Argentine, vidons ou cachons à nouveau nos produits frais pour passer la douane, et arrivons au Chili. A l’autre bout de la Terre de Feu, au bord de la baie Inutil, se trouve une colonie de manchots royaux, les seuls d’Amérique du Sud ! Ils sont bien plus grands que les manchots de Magellan que nous avions observés de l’autre côté de la Patagonie, puisqu’ils ont une taille équivalente à celle d’Olivia !

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Ici c’est encore la période d’incubation, et on devine leur gros œuf caché dans un pli de peau au-dessus des pattes. Dans cette petite réserve, on rencontre à nouveau deux familles de français qui voyagent en camping-car et déjeunons tous ensemble dans un refuge pour voyageurs au bord de la route : 6 adultes, 8 enfants (de 3 à 11 ans), on n’a même pas besoin d’allumer le poêle à bois !

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Notre dernière étape en Terre de Feu est Porvenir, petite ville de tôle triste et pauvrette. Nous dormons un peu plus loin à côté du phare et prenons le ferry le lendemain en direction de Punta Arenas. Deux heures de traversée sous la pluie en compagnie d’Aurélien et Isabelle que nous retrouvons encore une fois par hasard ! Au revoir la Terre de Feu !

Après cinq mois de voyage, notre routine est installée depuis longtemps. En revanche, le caractère de chacun et l’ambiance continuent à évoluer. C’est avec beaucoup de plaisir que nous voyons les filles grandir, devenir autonomes, arriver à s’occuper pendant la route, marcher volontiers lors des rando. La différence la plus notable est l’entente entre Camille et Rosalie. Elles deviennent très complices, partagent des jeux, des secrets, des fous-rires et même des marques d’affection !! Quelle joie pour les parents, pourvu que ça dure !

4 commentaires sur “En route pour le bout du monde (19 novembre – 7 décembre)

  1. Quel beau périple vous nous offrez !!!
    Effectivement « belle maman » n’est pas très écolo: sur les traces de Greta Thunberg, elle aurait dû elle-même vous livrer la pièce du camping-car à bord d’un voilier au départ du Havre, jusqu’à Ushuaïa !!!!

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  2. Pendant tout votre intéressant récit on a senti le vent fort et frais souffler dans l’appartement, on a prié pour la bonne installation du lanterneau, on s’est réjouis des multiples retrouvailles d’amis, on a compati au sort des bagnards qui devaient avoir peu de chance d’évasion,… Bref on y était aussi. Merci pour cette aventure par procuration et Bravo aux filles pour leur bonne entente ! Très affectueusement à tous les 5.
    Mum

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