Les Galapagos, une parenthèse au bout du monde (23 – 30 juillet)

En travaillant notre itinéraire il y a quelques mois nous avons voulu profiter de notre passage de ce côté du continent sud américain pour aller découvrir cet endroit mythique que sont les Galapagos.

En ce qui me concerne j’avais cette destination en tête depuis… le primaire. Je me rappelle encore le récit d’un certain M. Joly, professeur de CM2, qui y avait passé ses vacances.

En attendant l’arrivée du camping-car à Lima, nous avons donc passé 8 jours sur place. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce fut une expérience absolument unique.

Après un trajet de 45 minutes (qui n’aura pas contribué à nous réconcilier avec les chauffeurs de taxis de Quito) et un vol de 2 heures, nous débarquons sur la petite île de Baltra, uniquement occupée par l’aéroport hérité des installations américaines de la seconde guerre mondiale.

Dès notre arrivée, nous allons visiter une réserve de tortues géantes, auxquelles nous donnons à manger des goyaves. Nous passons également dans un souterrain, formé par des anciennes coulées de lave.

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Nous démarrons par 4 jours sur l’île de Santa Cruz, la plus peuplée de l’archipel (on compte environ 30 000 habitants aux Galapagos, à comparer aux 270 000 visiteurs annuels, chiffre en constante augmentation malgré les quotas) et passerons ensuite 3 jours sur l’île de San Cristobal, à 2h de bateau de Santa Cruz.

L’histoire de ces îles, de leur formation jusqu’à nos jours est aussi fascinante que les évolutions respectives des différentes espèces animales qui ont réussi à s’y acclimater. Tout ici nous rappelle à quel point nous ne sommes que peu de choses.

Depuis Santa Cruz, nous consacrons 2 jours à des excursions sur des îles inhabitées, tout au moins par l’Homme : les îles de Plazas et de North Seymour. Les visites sont obligatoirement encadrées par un guide du parc national (qui couvre 97% du territoire). Chacune de ces îles se situe à environ 1h de bateau de Santa Cruz. Les traversées se font sur de petits bateaux et sont très agréables. Les filles apprécient bien !

Nous y découvrons d’innombrables lions de mer, iguanes terrestres et marins, et de nombreux oiseaux tels que des fous à pattes bleues que l’on ne trouve qu’ici, des frégates, toutes sortes de mouettes, des hérons et autres pélicans sans oublier les fameux flamants roses.

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Lors de notre excursion sur l’île de Plazas nous avons même la chance d’apercevoir des baleines à bosse. Une à deux baleines adultes et un baleineau.

Nous guettons la surface avec avidité, guettant leur dos qui émerge régulièrement.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous repassons par le même point de vue et assistons à ce qui restera comme l’un des moments les plus magiques de ces quelques jours : les baleines sont en train de sauter hors de l’eau. En particulier la grande baleine adulte que l’on voit s’élever quasiment à la verticale à 8 ou 10 mètres au-dessus de l’eau. Nous sommes sans voix. Les mouvements de queue qui frappent l’eau s’entendent depuis la falaise où nous sommes. Le baleineau s’en donne à cœur joie et réitère les sauts. Nous photographions comme nous pouvons.

Pour clôturer la journée en beauté nous partons nager à proximité du bateau et débusquons quelques requins « pointes blanches » entre les rochers. La plupart sont tapis dans les failles et les recoins mais nous avons la chance d’en voir un nager juste devant nous, dont la taille avoisine les 2 mètres. Pas de panique, ils sont « végétariens » ! Pour la deuxième fois de la journée, le temps s’arrête l’espace d’un instant.

Olivia est partie prenante de cette baignade, assise à califourchon sur une bouée rigide circulaire. Masque sur le nez sans pour autant vouloir regarder sous l’eau, elle garde un excellent souvenir de cette escapade maritime.

Lors de notre deuxième excursion nous rencontrons un couple de Suisses (Vincent et Mélissa) avec deux enfants de 8 et 10 ans (Lila et Elias). Comme on aurait pu l’imaginer nos deux grandes se disputent presque physiquement l’amitié avec Lila…

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Nous les retrouvons le soir pour dîner à Santa Cruz et passons tous un très bon moment : c’est à la fois une bonne chose pour les filles de pouvoir jouer un peu avec d’autres enfants et de notre côté on n’est pas mécontents non plus de pouvoir échanger un peu entre adultes.

Dans la petite ville de Puerto Ayora où se trouve notre hôtel, nous croisons de nombreux iguanes marins jusque sur le trottoir, et quelques lions de mer qui se prélassent au soleil.

La traversée vers notre deuxième point de chute est mémorable. Deux heures de « speed-boat » dans une mer qui, sans être particulièrement agitée, nous offre quand même de belles vagues. Nous sommes une quinzaine. A retenir pour une prochaine fois : quand on dit speed-boat le mot important c’est speed. On l’a rapidement compris une fois propulsés (littéralement) par les 3 moteurs du bateau…

Une seule fille de malade, on ne s’en sort pas si mal.

On arrive à San Cristobal un peu sonnés, et surtout bien salés de la tête aux pieds.

Notre guide nous attend et nous partons rapidement à la découverte de l’île. Rosalie a besoin d’un peu de temps au calme et reste à l’hôtel avec Marguerite pour quelques heures.

Nous retiendrons de cette île nos baignades avec de nombreuses tortues marines juste au bord de la plage. Encore un moment inoubliable ! Sur cette île, notre chance a été de voir toute cette faune sans avoir à faire d’excursion, notre malchance a été de devoir écourter certaines visites ou baignades en raison d’une bruine bretonne persistante !

Le lendemain nous visitons un autre centre de protection des tortues terrestres, assez comparable à celui que nous avions déjà vu sur l’île de Santa Cruz. Ici, les tortues sont tout aussi gigantesques, mais leur carapace a une forme très différente : elle est relevée à l’avant pour qu’elles puissent lever à leur guise leur immense cou !DSC_1007

L’objectif du centre est simple : repeupler les colonies de tortues, décimées au fil des siècles par le développement des activités humaines (à commencer par les marins et autres pirates qui les emmenaient vivantes sur les bateaux pour avoir de la nourriture fraîche en mer). Pour ce faire, les rangers du parc collectent les œufs et veillent sur les tortues, les protégeant notamment des espèces importées, jusqu’à leurs cinq ans, avant de les réintroduire dans leur île d’origine, chaque espèce de tortue ayant évolué différemment pour s’adapter au mieux à l’environnement naturel présent sur chacune des îles. Nous découvrons l’histoire de Lonely George, la dernière tortue de son espèce qui fut une véritable vedette ici, jusqu’à sa mort en 2012.

Nous croisons sur cette île de très nombreux lions de mer, y compris en ville sur le trottoir, côtoyant comme à Santa Cruz touristes et iguanes.

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A San Cristobal nous logeons tous dans la même chambre dans un petit hôtel au bord de la plage. Il n’y a que quatre lits. Après discussion on obtient un cinquième matelas pour le lendemain et nous confectionnons pour la première nuit un petit matelas à base d’oreillers et de couvertures qui fait la joie de Rosalie.

Les filles se disputent toujours régulièrement, le plus souvent pour rien évidemment. A la lecture de différents blogs et témoignages de familles, 2 à 3 mois semblent souvent nécessaires pour que chacun trouve son rythme et respecte « l’espace vital » des autres, pour reprendre la dernière expression de Camille…

Il est néanmoins assez facile de prendre un peu de recul par rapport à cela. Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques lignes, nous avons vécu ici une expérience inoubliable qui place la barre très haut alors même que notre véritable périple s’apprête tout juste à commencer !

En route pour Lima ! Les Andes nous attendent…

 

 

 

9 commentaires sur “Les Galapagos, une parenthèse au bout du monde (23 – 30 juillet)

  1. Merci de nous faire rêver avec ce si beau récit….et merci M. Joly!!!! « L’espace vital » devrait assez vite s’installer avec 20 000 lieues…

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  2. Guillaume et Marguerite, continuez à nous faire rêver ! Cette parenthèse aux Galapagos restera certainement inoubliable pour vous tous…Merci pour ce texte très vivant et agréable à lire..
    Dans un registre analogue, je ne sais si l’île de Pâques sera à votre programme au départ du Chili?
    C’est vraiment une excellente idée de consacrer une grande partie de ce tour du Monde à l’Amérique du Sud qui recèle tant de merveilles et de mystères..
    Bon vent à vous cinq!

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  3. Bonjour à tous les 5

    Juste un petit mot en passant pour vous remercier pour ces récits qui nous font voyager avec vous.
    Je les lis à voix haute dans la voiture sur la route des vacances. Vous êtes en passe de devenir notre série de l’année 😉 et nous attendons avec plaisir la suite.

    À très vite donc !

    Bises de la famille Clautrier

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  4. Que c’est chouette de vous suivre!
    Marie-May et moi lisons vos récits au rythme de vos posts, avec beaucoup de plaisir.
    Ce sont nos histoires du soir 🙂
    À très vite pour une nouvelle grande page de lecture !
    🏔 🏕🏝🚃
    Marie-May & Julie 🌈

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  5. Merci à vous pour ces récits vivants et superbes photos !
    Vous nous confiez vos joies, vos émotions et découvertes et nous les partageons même de loin, avec vous ! Belle decouverte des Andes ! On attend la suite avec impatience… Bises.

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  6. Très heureux de vous avoir rencontré en ce début de voyage ! Le nôtre est maintenant terminé, mais on continue à voyager à travers votre blog: merci!
    Pour la petite histoire, quand les enfants parlent de vous ils disent la « famille Camille » ☺

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